Les Family Offices sont actuellement confrontés à des choix difficiles

31 octobre 2016

Taux d’intérêt bas, volatilité élevée sur les marchés des actions… Le contexte économique actuel soulève de nouveaux défis pour les Family Offices (FO). Emile Salawi, responsable de nos activités Family Offices et Couverture institutionnelle, nous explique comment les investisseurs astucieux s’adaptent à la situation.

Quels sont les points saillants des stratégies d’investissement des FO ?

Les FO investissent habituellement dans des catégories d’actifs qu’ils comprennent et auprès de personnes en qui ils ont toute confiance, ou avec qui ils ont déjà traité par le passé. Les investissements directs constituent un élément fondamental de leurs stratégies d’investissement, l’immobilier en faisant partie.

En termes de profil de risques, nous avons constaté une différence entre les FO qui ont cédé leur entreprise familiale, et celles qui continuent d’exploiter une affaire familiale. Toutes choses égales par ailleurs, les premières tendent à se montrer moins prudentes dans leur approche.

Comment le contexte actuel des taux d’intérêt négatifs en Europe et en Suisse affecte-t-il les FO ?

Les FO, particulièrement ceux dont le patrimoine est essentiellement constitué de liquidités, sont confrontés actuellement à des choix difficiles. En raison des taux d’intérêt négatifs, certains sont exposés à des moins-values. Les gains attendus étant revus à la baisse, la rentabilité gagne en importance.

Comment ajustent-ils leur portefeuille d’investissement ?

À l’instar des gestionnaires de patrimoine, la plupart des FO organise des réunions d’investissement une fois par semaine pour passer en revue les performances de leur portefeuille. L’allocation stratégique des actifs et les rendements cibles sont généralement définis sur une base annuelle, mais peuvent être revus ponctuellement si le besoin s’en fait sentir (par exemple, si le scénario macroéconomique s’écarte considérablement des hypothèses initiales au cours de l’année).

Pour atténuer l’impact de la politique de taux d’intérêt zéro ou négatif, les FO tendent à rechercher des investissements à plus long terme et moins liquides (jusqu’à un horizon de 8-12 ans), tels que l’immobilier, le capital-investissement ou les investissements directs. Ils sont peu nombreux à allouer des fonds à des gestionnaires de hedge funds prospères pour conserver des liquidités.

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